La question de l’écart salarial entre les hommes et les femmes est un sujet récurent dans les débats publics. Bien que ce sujet concerne les rémunérations globales, selon les secteurs d’activité, il en existe des plus défavorisés que d’autres. C’est le cas des sportives de compétition qui, elles, gagnent beaucoup moins que leurs homologues masculins pour une même discipline. Une discrimination mal vécue dans le milieu sportif et qui ne fait que trop peu écho dans la presse.
Les inégalités de rémunération dans les compétitions
Parmi les 100 sportifs les mieux rémunérés, toutes disciplines sportives confondues, aucune femme n’y figure. Pourtant, les disciplines sportives se partagent équitablement entre les hommes et les femmes et, la première place, indépendamment du sexe, devrait valoir la même reconnaissance.
Même en étant les premières de leur classement, quelle que soit la discipline à quelques exceptions près, les femmes sont moins considérées au niveau de la rémunération que des hommes n’étant pas dans le top 20.
Cela justifie alors que certaines voix s’élèvent et que nombreuses soient celles à s’insurger de cet état de fait. On observe en effet qu’une femme peut, comme dans le cas du football, être rémunérée douze fois moins qu’un joueur masculin en moyenne. Les autres disciplines sportives démontrent que les femmes, en règle générale, touchent entre trois à quatre fois moins en compétitions qu’un joueur masculin.
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La cause de cet écart de rémunération dans le cadre de compétitions sportives
La rémunération des joueurs et des joueuses de différentes pratiques sportives repose en premier lieu sur la manne publicitaire. Les compétitions sportives attirent des spectateurs et, plus ceux-ci sont nombreux, plus les entreprises publicitaires trouvent leur compte. C’est pour cette raison que des joueurs de football touchent une rémunération parfois scandaleuse, cela, du fait de leur exposition.
Le mondial féminin de football, malgré l’engouement populaire, n’a toutefois pas corrigé cet écart salarial. Il n’en demeure pas moins que les compétitions sportives féminines intéressent moins les spectateurs en moyenne. La faute incombe aussi au fait que ces dernières ne sont quasiment jamais médiatisées.
Avant de déterminer si les compétitions féminines intéressent ou non les spectateurs, il serait plus juste de leur donner une chance afin d’évaluer les audiences. Ce n’est qu’à cette condition que les rémunérations devraient être considérées pour les sportifs et les sportives.
Les mesures prises à ce jour
Aucune initiative nationale n’a vraiment cherché à lutter contre ces écarts. En revanche, de nombreuses fédérations sportives s’engagent à fournir une rémunération équivalente au niveau des prix pour les meilleurs joueurs. Ainsi, les mieux classés au tennis, qu’ils soient des hommes ou des femmes, touchent la même rémunération pour une même place donnée dans le classement.
Les fédérations d’athlétisme, elles aussi, sont moins discriminantes dans l’attribution des rémunérations, bien qu’il subsiste toujours des écarts relatifs.
La diffusion du mondial féminin et l’intérêt populaire suscité alors a pu changer certaines opinions sur le sport féminin. Le spectateur pourrait alors être davantage intéressé par des compétitions qu’on ne lui proposait jamais. De là, les rémunérations sportives féminines pourraient alors augmenter.