Quand on voit une personne pratiquer la capoeira, on se demande souvent s’il s’agit d’une danse ou d’un art martial.
En réalité, cette discipline est un art martial mêlant danse, autodéfense et musique.
Dans cet article, nous allons nous intéresser à la capoeira, à savoir son origine, son fonctionnement et les règles à suivre pour la pratiquer.
L’origine de la capoeira
La capoeira est un art martial afro-brésilien qui existe depuis 400 ans. Même si cette discipline est plus répandue au Brésil, elle puise ses origines dans les techniques de combat africaines.
En effet, la naissance de cette pratique se trouve dans une série de jeux de combat et de danses rituelles africains très différents.
C’est à l’époque coloniale, en particulier vers les années 1537, que la capoeira fait son apparition au Brésil. Les nombreux esclaves expulsés d’Angola pour être employés dans les plantations agricoles avaient cherché un moyen de maintenir leur identité et leurs coutumes.
Répartis aux quatre coins du monde, les Africains aux dialectes très différents ont des difficultés à communiquer entre eux et n’ont pour armes que leurs corps. Fortement incités par leur désir de liberté, ils ont donc commencé à mettre en place leurs propres techniques de défense et de fuite.
Ces peuples colonisés ont ainsi conçu des techniques de combat sous forme de pas de danse qui suit un rythme musical. De cette façon, ils pouvaient se soustraire au regard de leurs surveillants et maîtres qui leur faisaient voir uniquement des jeux traditionnels africains.
Avec la volonté de s’émanciper, la capoeira est devenue de plus en plus concrète, ce qui entraînait rapidement la rébellion sur les champs de canne à sucre.
Au cours des années 1930, la pratique de la capoeira était complètement méconnue au-delà des frontières du Brésil. Elle bénéficiait même d’une mauvaise réputation auprès des Brésiliens à cause de ses origines esclavagistes. Vers le milieu du 20e siècle, cet art martial basé sur la danse a pu sortir de son ombre à travers la levée de la prohibition et la création des premiers clubs.
Le fonctionnement de la capoeira
Conformément à la tradition, la capoeira se pratique autour d’un cercle appelé « roda ». Celle-ci sert à délimiter la surface du terrain à jouer. Ainsi, c’est au centre de la roda que deux joueurs se livrent à la pratique de la capoeira.
Ces deux capoeiristes se déplacent activement au rythme de la musique. Ils exécutent une combinaison d’éléments de combat et de danse. Sprints sport, sauts périlleux et coups de pied non-conventionnels se succèdent pour conférer à la capoeira ses séquences de mouvements typiquement artistiques.
Il convient toutefois de noter que la capoeira est loin de ressembler aux autres arts martiaux tels que le karaté, le kick boxing ou le judo.
À vrai dire, les pratiquants ne se battent pas vraiment entre eux. Qui plus est, il n’y a pas de gagnant ou de perdant à la fin de la pratique, sauf s’il s’agit d’une compétition.
L’objectif est plutôt de nouer un dialogue corporel à travers une alternance de mouvements offensifs et défensifs.
Quelques règles à respecter dans la pratique de la capoeira
Vu que la capoeira est un art martial, la discipline est soumise à certaines règles :
- La pratique doit toujours suivre le rythme de la musique
- Il ne faut toucher le sol que depuis les mains, les pieds ou la tête
- À l’intérieur de la roda, les joueurs ne passent que deux par deux pour jouer et exécuter toutes les figures
- Tout le monde peut entrer dans le cercle et remplacer un des deux joueurs en s’interposant entre eux et en faisant face à celui avec qui il veut jouer
- Le nouveau joueur a l’obligation de faire un signe de respect, de serrer la main de son adversaire et d’attendre sa réaction avant de lancer le jeu
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