La fédération française de cyclisme est entourée de critiques. Elle a en effet décidé de séparer les hommes et les femmes lors du voyage en Australie. Découvrez plus de détails du scandale dans cet article.
Des traitements différents pour les athlètes de la FFC
Afin de rejoindre les Mondiaux du cyclisme en Australie, les hommes ont été en classe affaire et les femmes en classe éco chez les athlètes français. En effet, les neuf coureurs ont été plus confortables que l’équipe féminine dans l’avion. Cependant, le reste de la délégation avec les espoirs et les juniors ont aussi voyagé en classe éco.
Sur les réseaux sociaux, les internautes crient au scandale et à la honte de cette action dite de sexisme. Il y a même des commentaires qui disent : « Pendant que vous y êtes, mettez les filles en soute avec les vélos ».
Un acte que la Fédération assume et explique
La Fédération française de cyclisme assume les critiques et les accusations en donnant les meilleures des explications. Selon la FFC, le coût du déplacement en Australie a été très important. Selon les dires de la fédération, cela leur a coûté très cher qu’ils se sont même posé la question de ne pas faire participer certaines catégories, surtout les juniors.
Mais après mûres réflexions, la Fédération française de cyclisme a décidé d’emmener tout le monde. Cependant, ils n’ont pas pu mettre tout le monde en classe affaires, faute de moyens selon les explications du directeur technique national de la FFC, Christophe Manin.
Le critère de choix pour qui sera en classe affaire ou en classe éco n’était pas une question de genre, mais une question de performance et de réussite. La Fédération s’est basée sur la capacité de chaque athlète à ramener des médailles et des titres à la maison. L’équipe masculine a été deux fois championne du monde alors que l’équipe féminine n’a encore remporté aucun titre au pays.
La fédération a ajouté qu’elle utilisera le même critère de répartition pour les Championnats du monde de VTT en Australie. Pour les mondiaux en VTT, Pauline Ferrand-Prévot et Loana Lecomte seront donc en classe affaire et l’équipe masculine en classe éco. Les garçons sont en effet en plus faible position dans cette discipline.
49 635 euros de budget pour les billets en classe affaires des neuf coureurs
Lors de l’interview donné par Christophe Manin, il a pu communiquer qu’un billet en classe affaire a coûté 5 515 € alors que les billets en classe éco ne sont que 1 510 €, soit 49 635 € de budget pour les neuf coureurs Élite Hommes professionnels.
En tout, la Fédération française de cyclisme a dépensé 116 075 € pour les billets d’avion. Il a fallu aussi ajouter une somme importante de suppléments bagages pour les matériels et 300 € par personne pour les visas.
La facture pour le voyage en Australie a été colossale et le tout à la charge de la Fédération, par rapport à d’autres pays.
L’équipe veut avant se concentrer sur le championnat
Le sélectionneur français Thomas Voeckler a dit ne pas vouloir dépenser de l’énergie pour cette polémique. Il a dit qu’il veut se concentrer sur le côté sportif du championnat, surtout si les athlètes de l’équipe de France sont fiers de porter les couleurs du pays. Pour information, le sélectionneur a aussi voyagé en classe éco pendant le voyage.
Un voyage que d’autres pays n’ont pas pu effectuer
Le coût du voyage en Australie n’a pas été facile pour tous les pays. Par exemple, le Canada a demandé à ses athlètes de payer leurs voyages. Une offre que beaucoup ont refusée. Pour d’autres, le voyage a été annulé à cause de la distance. C’est le cas du danois Mads Pedersen qui ne voulait pas être éloigné de 15 000 kilomètres de sa famille.
Des renoncements et des voyages économiques pour d’autres pays
D’autres pays comme l’Irlande ont décidé de renoncer aux championnats du monde en Australie vu les coûts de déplacements. Sur leur site internet, la fédération de l’Irlande a annoncé que les coûts ont largement dépassé les ressources allouées pour la compétition en Australie. Le choix de l’Irlande a été à la fois stratégique puisque la fédération a su bien avant que le pays n’aille pas remporter de titres.
Quant à la Belgique, elle a décidé de participer aux championnats, mais avec un budget assez restreint. En effet, la fédération belge a décidé de mettre tout le monde en classe éco. Si les joueurs veulent être surclassés, ils doivent sortir de leur poche le coût excédant. Une décision qui n’a pas plu à Wout Van Aert, le champion de la Belgique.
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Les championnats du monde de cyclisme sur route
La semaine sur 18 au 25 septembre, les athlètes en cyclisme sur route du monde entier vont tenter de gagner les treize titres à Wollongong en Australie. Ces cyclistes vont se battre à coup sûr pour tenter de gagner les maillots arc-en-ciel.
La ville de Nouvelle-Galles-du-Sud, à 80 kilomètres de la capitale va recevoir plus de 1 000 athlètes en fin de septembre et tenter de gagner au moins l’une des treize médailles d’or dans les catégories élite, U23 et junior.
Les championnats du monde de cyclisme sur route en Australie se font en trois courses : la course en ligne, la course contre la montre et le relais en équipe mixte. Cette dernière catégorie n’existe que depuis 2019. Pour rappel, les championnats du monde du cyclisme sur route ont été organisés pour la première fois en 1921. Les femmes n’ont pu participer pour la première fois qu’en 1958.
Les joueurs les plus attendus pour cette édition de 2022 sont le Français Julian Alaphilippe qui va essayer de dépasser les records de Peter Sagan. Il y a aussi les Belges Remco Evenpoel (dernier vainqueur du Tour d’Espagne) et Wout van Aert, le médaillé d’or des Jeux olympiques et enfin Tadej Pogacar, le trois fois vainqueur du Tour de France.