De retour des Émirats arabes unis avec son titre mondial, Samantha Jean-François est actuellement championne du monde d’arts martiaux mixtes (MMA) dans la catégorie des moins de 52 kg. Ce dernier titre qu’elle vient d’obtenir contre la Marseillaise Mona Tfouhi vient compléter son palmarès. Considérée comme une femme de poigne non seulement pour avoir obtenu la ceinture de championne de MMA, mais aussi en raison de son engagement dans la lutte contre la violence conjugale. Découvrez dans cet article ce que cette combattante française a en tête pour les femmes.
À la fois championne et directrice d’une association
L’aventure de Samantha Jean-François dans les arts martiaux mixtes a commencé il y a neuf ans. La combattante originaire de la Réunion a découvert par hasard des cours de MMA. Surprise, elle a alors commencé ce sport sans attendre. Puis, elle décide de quitter son île natale pour rejoindre Marseille. Une fois arrivée dans la cité, sa passion pour le MMA n’a cessé de se développer jusqu’à arrêter son travail pour s’épanouir pleinement.
En même temps qu’elle prend des cours d’arts martiaux mixtes, Samantha Jean-François a créé une association qui lutte contre les violences conjugales dans les quartiers prioritaires de la ville de Marseille. Au sein de cette structure, il n’est pas seulement question de violences conjugales, mais aussi de violences domestiques que subissent quotidiennement les femmes.
Lire aussi : L’aéroboxe, pour initier les femmes à la boxe en douceur
Ses raisons de fonder une association contre les violences domestiques
Samantha Jean-François a eu l’idée de créer une association contre la violence domestique dès son plus jeune âge. À cette époque, elle a remarqué qu’il se passait des choses anormales dans sa famille, mais elle ne les comprenait pas et ne pouvait pas agir en tant qu’enfant.
Au cours des années de sa croissance, elle a rencontré de nombreuses femmes qui se plaignaient. C’est alors qu’elle a pensé qu’il était temps de passer à l’action, mais elle n’avait toujours pas la force de réagir. Un jour, une camarade de classe à l’école a posé une main sur ses fesses à la piscine. Cela l’a mise en colère, alors elle a attendu qu’il quitte l’enceinte de l’école pour lui donner une leçon. Par accident, elle lui a cassé le bras. C’est de là qu’elle a compris qu’elle était prédestinée au jiu-jitsu brésilien, même si elle dansait à l’époque.
Les années ont ensuite passé et elle était convaincue que la violence n’était pas nécessaire. En mettant en place une telle organisation, elle veut faire comprendre aux autres femmes qu’elles ne doivent pas chercher immédiatement la confrontation, mais d’abord essayer de communiquer.
Samantha Jean-François, une jeune maman adorable
Dans sa vie quotidienne, la championne, comme toutes les mères, joue un rôle important dans sa famille. Elle s’occupe de son jeune fils, lui consacre du temps et le conduit à l’école. Ensuite, elle part pour s’investir dans son association pour les femmes, qui lutte contre les violences conjugales.
Sa journée est ensuite organisée par une séance d’entraînement allant du cardio à la préparation physique, en passant par des exercices mentaux, techniques et tactiques. Elle les effectue soit dans l’une des salles de sport de Martigues, soit au club sportif de Furacao pour la pratique du MMA.